Le mot de Sr Geneviève-Agnès
Déjà un mois passé depuis la rentrée… Le temps passe très vite même si certaines journées nous paraissent longues. En ce mois d’octobre qui verra arriver les vacances de la Toussaint, essayons de bien vivre notre thème d’année, la patience. Saint François de Sales fait de la patience un principe d’éducation par comparaison avec le travail du jardinier : la plante dont on s’occupe est parfois maladive, elle pousse de travers, il faudra peut-être la dépoter pour la mettre en un autre terreau… Il écrit aux parents d’un enfant difficile (il y en avait déjà!): “il ne faut point se lasser de bien cultiver cette plante car elle rendra sans doute de très bons fruits”. L’attente n’est pas inaction, l’espérance n’exclut pas le soin à prendre. Il faut arroser par la répétition, par les encouragements, aérer la terre. Nos jeunes ont besoin de respirer: il faut savoir prendre le temps de les écouter, de rire avec eux, de les ouvrir à d’autres points de vue. Il ne faut surtout pas se décourager si les fruits sont longs à venir. La parabole du bon grain et de l’ivraie nous montre la nécessité de la patience: ôter trop vite l’ivraie peut conduire à supprimer aussi le bon grain. Or dans chacun de nous, comme dans nos jeunes, il y a les deux. Le Pape François dit: “Arracher tout de suite la mauvaise herbe serait une tentation. En revanche le regard du semeur doit être comblé d’espérance. Quand il voit l’ivraie pousser au milieu du bon grain, il ne réagit pas par des plaintes ou des attitudes alarmistes; mais il parie sur la fertilité de la semence, en triomphant de la tentation de hâter le temps.”
Que cette patience nous aide à tenir bon malgré les difficultés, les lenteurs – les nôtres, celles de l’institution, celles des jeunes -: le jardinier qui voit fleurir ce qu’il a semé et soigné connaît une grande joie. Que ce soit la nôtre d’éducateurs et d’éducatrices salésiens !
Bon mois d’octobre, sous la protection de Marie, Vierge du Rosaire! Nous fêterons aussi le 12 octobre la fête du bienheureux Louis Brisson. Confions-lui nos établissements dont il reste l’inspirateur!
Sœur Geneviève Agnès